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Embarquement au Cambodge et au Vietnam

30 mars 2008

Manille (Philippines), dimanche 30 mars 2008

Plus qu’un mois de voyage !

   Le temps passe à une vitesse incroyable. Cambodge et Vietnam sont déjà derrière nous.

   Nous garderons un souvenir particulier des enfants au Cambodge. Que ce soit sur les sites d’Angkor ou à Phnom Penh, nous les avons vu à pied d’oeuvre depuis tôt le matin jusqu’à tard le soir pour se faire un peu d’argent en vendant livres, journaux, boissons ou souvenirs. Ils nous ont parfois agacés par leur insistance mais ils sont surtout d’émouvants témoins que tout le monde ne part pas avec les mêmes chances dans la vie...

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   Au Vietnam, c’est beaucoup plus léger, nous avons été marqués et amusés par la grande mode du casque de moto. Une loi récente oblige tout le monde à en porter un en conduisant, ce qui est, surprise, très bien respecté. A tel point que certains font du zèle: les Vietnamiens ont tendance à garder leur casque tout le temps. A plusieurs reprises, nous nous sommes retrouvés dans un bus ou un bateau où pendant les 3 ou 4 heures de trajet, un de nos voisins gardait son casque sur la tête: on n’est jamais trop prudent !

   Des boutiques entières sont consacrées aux casques. Toutes les couleurs et tous les motifs sont possibles. Et pour trouver une solution au problème du chapeau qui à du mal à rentrer sous le casque:

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   Il existe les très prisés «chapeaux à casques»:

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   Même si certaines préfèrent le traditionnel chapeau conique par-dessus le casque:

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   Enfin, il n’y a eu semble-t-il aucune loi pour que le code de la route soit respecté: c’est toujours n’importe quoi dans les rues. Mais excepté quand on a fait du vélo, ça nous a plutôt amusés de voir ce qui se passait dans les rues.

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   Côté chambres d’hôtel, nous avons eu droit comme d’habitude à des petites extravagances de temps en temps. Oreillers à frou-frous, plafond à moulures ou table à la gloire d’une blonde certainement très connue... Les patrons des guesthouses pas chères meublent et décorent toujours leurs chambres avec goût.

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   Sur l’île de Phu Quoc, c’est la femme de ménage qui passait dans notre bungalow tous les jours qui nous a bien fait rire. C’était une psychopathe du rangement, rien ne devait dépasser: les gels douche bien calés les uns contre les autres, les brosses à dents suspendues là où il faut, les vêtements pliés consciencieusement les uns sur les autres, les sacs plastiques qui traînent rangés les uns dans les autres... Ça nous prenait du temps pour trouver nos affaires après ça !

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27 mars 2008

Singapour, jeudi 27 mars 2008

Quelques jours à la plage

   Après notre exploration des marchés flottants, nous décidons d’aller passer quelques jours sur l’île de Phu Quoc située au large des côtes vietnamiennes et tout près du Cambodge.

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   Pour nous y rendre, nous prenons d’abord un bus de Can Tho à Rach Gia où nous passons la nuit. Il n’y a pas grand chose à voir dans cette ville. Nous sommes juste effarés en constatant la façon dont les gens se débarassent de leurs déchets, notamment des plastiques, dans le centre: le réflexe généralisé ici est de tout balancer dans le bras de rivière qui se jette un peu plus loin dans le port...

   Le lendemain nous prenons un ferry et parvenons ainsi à Phu Quoc le mercredi 19 mars en fin de matinée.

   Peu de routes sur l’île sont pavées et le court trajet en moto-taxi pour aller de l’embarcadère à la principale plage où nous avons décidé de loger donne la couleur du séjour : rouge, comme la terre et comme la poussière qui nous recouvre de la tête aux pieds !

   Nous prenons nos quartiers dans un sympathique bungalow doté de confortables hamacs et nous profitons de la plage. L’eau est délicieuse, le sable est beau et des vendeuses ambulantes chargées de paniers à balancier parcourent la plage en proposant des fruits.

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   Nous avons l’intention de profiter de notre séjour pour faire du sport, ça nous manque un peu. Tous les matins, nous mettons donc le réveil à sonner de bonne heure pour aller courir. C’est dur de se lever (surtout pour Florence) mais c’est tellement agréable d’avoir la plage rien que pour soi, et de piquer une tête pour se rafraîchir après l’effort. Le petit-déjeuner qui suit est très attendu et très apprécié, surtout par Clément !

   Dans l’après-midi, nous enfilons les lunettes de piscine et nous allons nager. C’est tout de même plus gratifiant que d’enchaîner les longueurs dans un bassin, même si le courant ne facilite pas toujours les choses.

   L’île est assez grande et pour mieux l’explorer, nous louons à nouveau une moto le vendredi (après le footing bien sûr) et partons à la découverte de plages plus isolées. Les routes sont mauvaises et les panneaux indicateurs inexistants donc nous avons un peu de mal à trouver le chemin souhaité mais finalement, nous pouvons nous laver dans l’eau de toute la poussière accumulée et déguster les ananas et les mangues dont nous avons fait provision. La plage est déserte, c’est le bonheur.

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   En repartant de ce premier arrêt pour aller voir plus loin, c’est la catastrophe. Clément ne parvient pas à introduire la clef de contact de la moto. En y regardant de plus près, nous nous apercevons qu’un petit plaisantin y a glissé un morceau de bois et que celui-ci bloque la clef. Nous passons donc un bien mauvais quart d’heure à essayer de l’en retirer en testant les outils de notre couteau suisse. Nous sommes à des kilomètres de toute infrastructure et en cas d’échec, il faudrait arrêter une moto sur la route, se faire emmener dans un garage, revenir avec un camion pour enlever notre moto, retourner au garage, dépanner l’engin... Bref, on en aurait pour des heures !

   Au bout de 20 minutes d’efforts, Clément parvient enfin à retirer un morceau de bois assez important, armé des ciseaux et de la pince à épiler du couteau. Nous retenons notre souffle, la clef rentre... et le moteur démarre. Victoire !

Nous ne saurons jamais s’il s’agissait d’un acte purement gratuit ou si dans le quart d’heure suivant, nous aurions miraculeusement vu arriver un «dépanneur» mais désormais, la moto viendra avec nous jusque sur la plage !

   La journée qui aurait pu virer au cauchemar se termine finalement comme un rêve. Nous trouvons une plage magnifique où se dressent les petites paillotes d’un bar-restaurant. Nous pouvons donc siroter des boissons fraîches dans des hamacs en allant nous baigner de temps en temps. Le tout dans le plus grand calme puisque nous sommes les seuls clients !

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   Sur le trajet du retour, nous traversons de petits villages éclairés par la belle lumière du soir. Nous marquons donc des arrêts pour prendre des photos et répondre aux innombrables «hello» des enfants.

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   Le lendemain, nous ne nous laissons pas arrêter par notre mésaventure et nous repartons en moto, cette fois-ci vers le sud de Phu Quoc. Nous trouvons à nouveau une jolie plage de sable blanc.

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   Malheureusement, comme bien souvent dans la région, dès qu’on s’éloigne un peu des bars-restaurants de plage où le sable est régulièrement nettoyé, la propreté laisse un peu à désirer. Ici, quelqu’un s’est amusé à rassembler des chaussures esseulées mais on pourrait faire la même chose avec les sacs ou les bouteilles en platique.

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   Le problème est encore pire sur une autre plage, pourtant décrite comme idyllique par notre guide de voyage. Elle est tellement sale que nous ne nous installons même pas et repartons dans la foulée. Plus loin, nous trouvons un endroit propre et nous ne rencontrons aucun problème avec la moto, il faut dire que nous la poussons consciencieusement jusque sur le sable pour la garder près de nous.

   Le dimanche midi, après quelques denières brasses et une séance massage sur le sable pour Florence, nous quittons Phu Quoc et reprenons le bateau pour Rach Gia. A bord, on nous distribue des serviettes rafraîchissantes, des paquets de gâteaux et des petites bouteilles d’eau. Ça fait mal au cœur de voir tous les emballages partir directement à la mer. Ce n’est pas étonnant qu’on les retrouve aussi nombreux sur les plages. Les problèmes environnementaux ont encore du chemin à faire dans la conscience collective !

   A Rach Gia, nous trouvons facilement un minibus en partance pour Ho Chi Minh Ville d’où nous prenons l’avion pour Singapour le surlendemain.

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   Nous avons la chance que notre véhicule ne soit pas trop plein, c’est à dire qu’il n’y a pas plus de personnes dedans que le nombre pour lequel il est prévu. C’est souvent un problème par ici et comme c’est un trajet de six heures qui nous attend, nous sommes contents de ne pas être trop tassés.

   Au bout d’une heure et demie, nous nous demandons si le voyage ne va pas être rallongé: notre chauffeur arrête le minibus et entreprend, en deux temps trois mouvements, de démonter une roue. Nous sortons pour voir ce qui se passe et constatons qu’il s’occupe en fait des freins.

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   Nous ne comprenons pas bien quel est le problème. Il faut dire qu’avec son style de conduite, les freins paraissent totalement inutiles ! En tout cas on ne peut pas lui reprocher de les user en s’en servant trop. Après un quart d’heure de bricolage et non sans avoir expédié dans le caniveau voisin une pièce qui était sûrement en trop, le chauffeur remonte les plaquettes puis la roue et nous repartons. Il teste quand même le freinage du véhicule, pour la forme uniquement, puis il reprend sa conduite «sportive» vers Ho Chi Minh Ville.

   Nous y arrivons vers 22 heures sans autre incident et nous enchaînons avec un taxi pour le centre-ville. Il ne nous reste plus qu’à trouver un endroit où dormir et à nous coucher !

   Le lendemain, nous nous promenons un peu dans la ville. Nous y avions déjà passé quelques jours lors de notre premier voyage au Vietnam et nous constatons que la ville s’est encore développée depuis. Elle dégage une impression de prospérité, surtout en comparaison du Cambodge et du Laos où nous étions récemment.

   Dans le centre-ville, les boutiques de luxe et les immeubles flambant neufs qui côtoient les anciens bâtiments coloniaux seraient à leur place dans n’importe quelle cité occidentale.

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   Quant à l’«oncle Ho» qui orne toujours les bâtiments officiels, il a été détrôné dans les marchés de la ville par une autre icône :

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   Malgré l’impression de richesse qui frappe au premier abord, il ne faut pas longtemps pour s’apercevoir que le Vietnam traditionnel est toujours là.

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   Au cours de cette journée, nous cherchons à nous débarasser de notre guide sur le Vietnam et d’un autre livre dont nous n’avons plus besoin. Nous ne voulons pas nous charger plus que nécessaire et depuis près d’un an, nous avons pris l’habitude de vendre ou d’échanger nos vieux volumes.

   Nous avions acheté notre Lonely Planet sur le Vietnam à Phnom Penh auprès d’un marchant ambulant et nous savions très bien qu’il ne s’agissait pas d’un original. Au Cambodge, même les librairies officielles vendent des photocopies de livres, par ailleurs d’excellente qualité. Seulement il y avait un détail que nous n’avions pas vérifié: si la couverture de notre guide était bien celle de la dernière édition, l’intérieur était en fait une copie d’une édition antérieure ! L’arnaque nous fait bien rire quand la personne à qui nous essayons de vendre le livre nous la fait découvrir. Voilà qui explique en tout cas la forte inflation que nous avions constatée en comparant les prix indiqués dans le guide à ceux pratiqués dans le pays.

   Le mardi matin, nous prenons notre dernier petit-déjeuner vietnamien, un «pho» sur des mini-tabourets en plastique sur le trottoir. Ca va nous manquer !

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   Après cela, il est temps d’acheter les derniers souvenirs et de se rendre à l’aéroport, Singapour nous attend.

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24 mars 2008

Ho Chi Minh Ville (Vietnam), lundi 24 mars 2008

Les marchés flottants du delta du Mékong

   Le samedi 15 mars, nous quittons Chau Doc pour aller nous établir à Can Tho, à peu près au centre du delta du Mékong (la carte, dont l’échelle est inadaptée, ne permet pas de situer Can Tho, désolés).

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   Nous devons nous battre un peu pour ne pas payer le bus deux fois le prix normal mais nous sommes vigilants. Nous nous étions faits avoir une fois ou deux au début de notre premier voyage au Vietnam et nous nous en souvenons. Contrairement à d’autres pays un peu plus tranquilles au niveau «on arnaque le touriste», ici, on demande bien le prix et on négocie avant de faire quoi que ce soit.

   A l’arrivée à la gare routière de Can Tho, il n’y a pas de souci pour trouver des moto-taxis pour nous emmener au centre-ville: tous les bus sont très attendus !

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   Nous découvrons la ville chacun à l’arrière d’une moto, le gros sac sur le dos. L’équilibre est un peu difficile à trouver au départ, surtout dans les phases d’accélération car le sac nous entraîne vers l’arrière mais on s’y fait rapidement. Can Tho est la grosse capitale régionale. Nous roulons sur de grandes avenues récentes bordées de magasins de mode et de panneaux publicitaires géants au milieu d’une dense circulation où les scooters sont rois. C’est le visage de ce Vietnam en plein développement économique à la mode capitaliste (même si bien sûr, comme la Chine, le pays est encore officiellement communiste).

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   Le centre ne présente pas d’intérêt majeur excepté une promenade sympa le long du Mékong. On s’y fait harceler par des gens qui veulent nous vendre des tours en bateau mais il est agréable, spécialement en cette fin d’après-midi, d’observer comme à Chau Doc les allers et retours des barques menées par des femmes d’une rive à l’autre. Un bac effectue également le trajet mais beaucoup de gens utilisent toujours ces embarcations plus petites.

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   Les principales attractions de Can Tho et l’objet de notre étape ici sont les célèbres marchés flottants qui se tiennent dans plusieurs villages à proximité. Un réseau de canaux et de rivières impressionnant parcourt tout le delta du Mékong, comme on pouvait sans douter pour le delta d’un fleuve gigantesque comme celui-ci. Le moyen de transport idéal dans la région est bien sûr le bateau et il est donc naturel de trouver ces marchés où vendeurs et acheteurs se donnent rendez-vous sur l’eau et effectuent leurs transactions sans quitter leur barque.

   Nous visitons deux marchés flottants en deux jours, très tôt le matin car c’est peu après le lever du soleil que l’activité bat son plein.

   D’abord nous nous rendons au marché de Phong Dien, situé à une vingtaine de kilomètres de Can Tho. Nous effectuons la route aller en moto-taxi et arrivons sur place vers 6h30. Un doux soleil éclaire les embarcations qui sont pour la plupart regroupées sur la rive opposée.

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   Les propositions pour nous emmener en barque au milieu du marché ne manquent évidemment pas mais avant cela, nous restons un peu sur la terre ferme pour observer les bateaux, soit remplis à ras bord de fruits et légumes, soit pleins de paniers vides pour l’instant, arriver doucement.

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   Nous embarquons ensuite avec une dame qui nous promène pendant une heure au cœur du marché et des transactions. Les piles de fruits sont impressionnantes, les couleurs sont magnifiques et des sourires nous accueillent car nous sommes les seuls Occidentaux dans le coin (il faut dire que le gros des touristes arrive plus tard, les tours classiques commençant par un autre marché). C’est parfait !

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   La balade terminée, nous faisons comme les gens qui sont venus faire leurs courses: nous mangeons un «pho», la soupe de nouilles vietnamienne. La seule différence, c’est qu’eux mangent sur leur embarcation alors que nous prenons place sur la rive sur de petites chaises en plastique. Les cuisinières sont elles aussi bien sûr sur un bateau, même s’il repose pour l’instant sur la berge boueuse.

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   La livraison des bols est un peu périlleuse mais ça passe !

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   Et c’est un régal: nous ne sommes pas près d’oublier cette merveilleuse soupe en face du marché flottant de Phong Dien ! Ni tous ces regards rencontrés pendant notre petit tour.

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   Le lendemain matin, toujours très tôt, nous visitons le marché de Cai Rang. Cette fois nous prenons un bateau directement depuis Can Tho. Nous y retrouvons un peu la même ambiance que la veille mais en moins charmant. Les bateaux sont beaucoup plus gros et le volume des marchandises échangées bien plus important.

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   Mais les attitudes (et l’accoutrement dans le cas suivant) des vendeurs sont quand même toujours aussi marrants.

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   Après un petit-déjeuner dans le coin, nous retournons à Can Tho en moto-taxi. Nous méritons bien une petite sieste après ces deux journées où nous avons mis le réveil à 5h du matin !

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17 mars 2008

Can Tho (Vietnam), lundi 17 mars 2008

Arrivée au Vietnam

   Le mercredi 12 mars, nous quittons Siem Reap pour retourner à Phnom Penh où nous arrivons en début d’après-midi.

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 Nous n’y restons qu’une nuit avant de mettre le cap sur le Vietnam. Nous prenons juste le temps de poster un message sur le blog, d’écrire des cartes postales (il paraît que c’est de Phnom Penh qu’elles ont le plus de chance d’arriver à destination, on verra bien), d’acheter des billets pour la suite du voyage et de faire nos adieux aux enfants de la ville.

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   Nous avons déjà eu l’occasion de séjourner au Vietnam il y a quatre ans mais nous souhaitons cette fois-ci nous rendre dans le sud du pays pour découvrir la région du delta du Mékong, chose que nous n’avions pas eu le temps de faire lors de notre voyage précédent. Pour s’y rendre, le plus simple et le plus rapide est d’emprunter un bateau justement sur le Mékong.

   Le jeudi midi, nous embarquons donc à bord d’un bateau rapide et confortable qui doit nous emmener jusqu’à Chau Doc au Vietnam, à peu de distance de la frontière.

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   Dernièrement, nos lectures avaient pour sujet les temples d’Angkor, nous profitons donc du voyage pour nous mettre à jour.

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   Au début du trajet, les paysages ne sont pas très intéressants: le fleuve est très large et nous ne voyons pas grand chose des berges. Nous n’avons donc pas de scrupule à ne pas coller le nez à la fenêtre.

   Les passages de frontière se suivent et ne se ressemblent pas; alors qu’à l’entrée au Cambodge nous nous étions retrouvés dans des baraques en bois construites au milieu de nulle part avec un minimum d’information, cette fois-ci, la machine est beaucoup plus huilée. Les formalités sont rapides et lors de l’entrée au Vietnam, l’employé du bateau se charge d’aller faire tamponner nos passeports. Nous n’avons qu’à attendre et nous détendre. Clément en profite pour prendre quelques phots et se demander combien de temps un glaçon, même de taille respectable, peut tenir en plein soleil avec cette chaleur.

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   Après l’entrée au Vietnam, nous bifurquons rapidement sur un cours d’eau plus petit pour nous rendre à Chau Doc. Nous nous retrouvons au milieu d’un fourmillement de vie incroyable sur le fleuve. Nous voyons passer beaucoup de bateaux de toutes les tailles et avec tous les chargements imaginables. Une caractéristique revient souvent: les yeux peints sur la coque qui scrutent l’eau.

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   Sur les rives, si les maisons sur pilotis sont toujours d’actualité, elles sont un peu différentes de ce que nous avons pu voir au Laos et au Cambodge. Ici, la tôle fait concurrence au bois et la forêt d’antennes laisse présager d’un accès aux séries télévisées débiles.

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   En fin de journée, nous arrivons à Chau Doc, une petite ville au bord de l’eau mais qui déborde d’activité, comme nous allons nous en rendre compte.

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   Le centre-ville est en fait un immense marché animé du matin au soir dans lequel nous nous ravitaillons en fruits excellents.

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   Le soir, de petites tables sont dressées un peu partout dans la rue et des stands proposent des repas simples à déguster sur place ou à emporter.

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   Nous aimons aussi nous rendre sur les bords de la rivière où il se passe toujours quelque chose. Comme le nombre de ponts est limité, une multitude de passeurs font la navette entre les deux rives pour transporter personnes, vélos et chargements. Dans ces barques (toutes les mêmes), les rameurs debout à l’arrière propulsent l’embarcation d’un mouvement fluide et élégant. C’est encore plus joli quand il s’agit de femmes qui portent presque toutes le chapeau conique tellement caractéristique du pays.

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   Le vendredi après-midi, nous décidons de nous rendre sur la montagne Sam, une colline sacrée qui s’élève à 5 kilomètres de Chau Doc. La région est tellement plate que la moindre protubérance porte le nom de montagne, et, tout naturellement, se trouve être un endroit sacré.

   Pour y aller, nous louons une fois de plus des vélos. Le trafic est beaucoup plus dense que dans la campagne laotienne et les règles de circulations ne sont pas évidentes à comprendre pour des Occidentaux. Le bon côté des choses, c’est qu’on n’est presque jamais tenu de s’arrêter aux intersections ce qui fluidifie énormément les choses. Le côté moins agréable, c’est que curieusement, personne n’est tenu de s’arrêter et qu’il faut pouvoir gérer le trafic qui vient des autres directions, sans compter celui qui roule à contre-sens parce que c’est plus drôle comme ça ! L’expérience est assez stressante !

   Au pied de la colline (une altitude de 200 mètres environ), nous remisons nos vélos et nous refusons les innombrables sollicitations des moto-taxis qui veulent nous emmener au sommet par la route pour emprunter un sentier qui monte plus directement.

   En fait, il s’agit plutôt d’un escalier qui, au lieu de nous emmener de temple en temple (il s’agit d’un mont sacré!), passe en fait d’un bar à un autre! On nous propose donc en permanence des boissons fraîches et des hamacs pour nous reposer. Enfin, pas partout, dans certains établissements, c’est l’heure de la sieste et c’est plus important que d’éventuels clients!

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   Au sommet, nous ne trouvons toujours pas de temple mais il règne une ambiance de fête foraine. On y trouve des singes en cage, des stands de tir ou d’autres jeux d’adresse. Clément se laisse tenter...

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   Zut, c’est raté ! La cuvette n’a pas complètement encerclé le soda fluo que nous n’avons donc pas gagné. Quel dommage !

   En redescendant, nous refusons une nouvelle fois les propositions de moto-taxis qui veulent absolument nous ramener en haut et nous enfourchons nos vélos pour rentrer à Chau Doc. Nous évoluons dans la circulation sans grosse frayeur et décidons que pour finir la journée, nous avons gagné le droit de goûter une nouvelle bière !

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   Ces premières journées au Vietnam nous plaisent beaucoup : les rues et la rivière sont vivantes et colorées, les gens souriants et sympathiques. Tout va pour le mieux !

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16 mars 2008

Can Tho (Vietnam), dimanche 16 mars 2008

Les temples d’Angkor

   Le jeudi 6 mars de bon matin nous quittons Phnom Penh pour rejoindre Siem Reap, la ville la plus proche des célèbres temples d’Angkor.

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   Le centre-ville de Siem Reap est fait pour les touristes, qui sont évidemment extrêmement nombreux ici. Les restaurants et bars à la déco recherchée se succèdent et les magasins de souvenirs hors de prix sont également légion. On n’est pas vraiment au Cambodge mais ça n’a pas d’importance. Nous ne sommes pas venus pour Siem Reap mais pour les ruines à quelques kilomètres de là.

   Nous réussissons quand même à trouver des stands de rue typiques pour nous restaurer le soir. Ca chauffe fort sous le wok.

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   Dès le lendemain matin, nous attaquons la visite des temples. Ils sont le leg du grand empire khmer qui régna sur le Cambodge et sur une partie des pays voisins entre le 9ème et le 13ème siècle environ. A son apogée, l’empire s’étendait du sud du Vietnam à la Birmanie et du Laos au sud de la Thaïlande. La population dans la capitale située sur le site archéologique actuel atteignait 1 million de d’habitants, ce qui est gigantesque pour l’époque. Il ne reste rien des habitations qui étaient construites en bois, la pierre étant réservée aux édifices religieux ou royaux. Cependant, un grand nombre de temples est encore debout malgré les assauts de la forêt qui a repris ses droits après la chute de cette civilisation. Construits à l’initiative des rois puissants qui se sont succédés, ils célèbrent bien sûr les souverains ainsi que bouddha ou les dieux du panthéon hindou, en fonction de la religion du roi.

   Le site archéologique commence à 8 kilomètres de Siem Reap avec le temple le plus connu, Angkor Vat, mais il s’étend sur une surface énorme impossible à parcourir à pied. Lors de nos cinq jours de visite, nous utilisons donc deux moyens de locomotion: le vélo, lorsque nous visons des endroits assez rapprochés les uns des autres, et le tuk-tuk pour effectuer des distances plus grandes.

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   Un autre élément à prendre en compte est la chaleur et la foule. Pour éviter l’un et l’autre, nous nous levons généralement très tôt le matin, avant le lever du soleil, et restons sur le site jusqu’en milieu de matinée. Nous revenons nous reposer à l’hôtel puis nous repartons en milieu d’après-midi pour profiter de la belle lumière de fin de journée. Ce système nous oblige à faire beaucoup d’allers-retours (en tuk-tuk, ça va mais sur nos vélos pourris c’est moins drôle par moments) mais il nous permet, surtout le matin, de nous retrouver pratiquement seuls dans certains temples pourtant très courus. De plus, nous ne surchargeons ainsi pas trop nos journées de façon à ne pas en avoir trop rapidement marre des vieilles pierres.

   Les trois temples les plus connus se nomment Angkor Vat, Bayon et Ta Prohm. Nous n’allons pas détailler toutes nos visites mais nous pouvons au moins présenter un peu plus spécifiquement ces trois-là.

   Voir pour de vrai la célèbre silhouette d’Angkor Vat est bien sûr un grand moment.

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   Ce temple n’a pas été trop abîmé par la jungle comparé à beaucoup d’autres car il n’a jamais été abandonné. Après la chute de l'empire d'Angkor, il est devenu un monastère bouddhiste et les moines ont entretenu l’édifice, ce qui permet aux visiteurs d’admirer des pièces et des arcades intactes. Ce n’est pas le cas partout.

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   Les bas-reliefs des galeries extérieures relatant des passages de la mythologie hindoue sont également très impressionnants. Héros, dieux, déesses, rois avec leur armée... s’enchevêtrent sur les murs pour nous raconter ces histoires.

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   Un peu au nord d’Angkor Vat, on trouve la grande citadelle Angkor Thom dont les remparts forment un carré de 3 kilomètres de côté. Les portes qui permettent d’y entrer sont gardées par de gigantesques figures de pierre, scrutant l’horizon vers les quatre points cardinaux. On se sent tout petit face à ces géants vieux de plusieurs siècles.

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   On retrouve des têtes semblables au milieu d’Angkor Thom, dans le temple appelé Bayon. Pas moins de 216 sculptures regardaient à l’origine dans toutes les directions. Aujourd’hui, il en reste un peu moins mais la vision reste impressionnante.

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   Une fois en haut du Bayon, on se retrouve dans un univers un peu fou, au milieu d’une forêt de visages bienveillants, représentant à la fois le bouddha et le souverain qui fit bâtir cet édifice et de nombreux autres : Jayavarman VII.

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   Les murs extérieurs du Bayon présentent eux aussi des bas-reliefs très intéressants où sont représentés, au milieu des batailles menées par le roi, des éléments de la vie quotidienne des habitants de la région.

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   Le dernier de ces trois temples, Ta Prohm, est connu pour une raison bien différente des deux autres. C’est plus son atmosphère due à l’omniprésence de la forêt qui est importante. En effet, les arbres ont recouvert une bonne partie des bâtiments dans ce lieu, tentant d’avaler les pierres pour faire disparaître la trace de l’homme : c’est un spectacle saisissant.

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   C’est dans cet état qu’ont été trouvés la plupart des temples mais le Ta Prohm est le seul qui ait été laissé dans cette situation. Dans les autres, les arbres ont été délogés pour stopper la dégradation des vieilles pierres.

   Le site d’Angkor ne se limite bien sûr pas à ces trois lieux et beaucoup d’autres nous ont émerveillés.

   Les bâtiments peuvent être très différents d’un endroit à un autre: petits ou gigantesques; rénovés donc en bon état, en ruines ou debouts mais ne tenant que grâce à un morceau de bois; de forme pyramidale ou construits de plain pied; richement décorés de bas-reliefs ou très dépouillés... Tout est possible et c’est pour cela que l’on ne s’ennuie pas même en restant cinq jours.

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   Nous avons tout particulièrement aimé les bas-reliefs et sculptures rencontrés dans les temples. D’ailleurs, Florence n’a pas arrêté de les mitrailler.

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   Ce qui nous donne de bien belles photos entre l’aspect terrifiant des animaux et des démons et la grâce des femmes et des danseuses.

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   Un lieu si touristique amène bien sûr son lot de vendeurs à la sauvette. Malheureusement, ici, ce sont des enfants qui se chargent du travail, poussés bien évidemment par leurs parents pour avoir quelques dollars supplémentaires tous les jours. Dès que l’on franchit la porte de sortie d’un temple, une nuée s’abat sur nous. Boissons diverses et variées, écharpes, statuettes, livres... Les gamins, parfois mignons mais souvent agaçants par leur insistance, vendent de tout.

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   Renseignements pris, il semble qu’ils aillent à l’école par demi-journées, c’est du moins la réponse qu’ils font aux touristes...

   A la fin de notre cinquième jour de visite, nous raccrochons les vélos. Le site nous a beaucoup plu mais il ne faudrait pas risquer l’overdose. Angkor, c’est fait !

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1 février 2008

Phnom Penh (Cambodge), mercredi 12 mars 2008

Phnom Penh, première étape cambodgienne

   Une fois passée la frontière lao-cambodgienne le dimanche 2 mars, nous montons à bord d’un minibus pour Stung Treng un peu plus au sud. C’est le point à partir duquel  les touristes seront répartis selon leur destination finale. Pour nous, ce sera Phnom Penh.

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   Le trajet prend plus de temps que prévu car aux abords de la ville, nous quittons la route principale pour nous engager sur une piste qui aboutit à un embarcadère sommaire. Il nous faut franchir le Mékong et donc attendre l’arrivée d’un bac. Nous patientons donc et finissons par embarquer. Pendant la traversée, nous apercevons avec surprise qu’il existe un pont magnifique et que nous l’aurions emprunté si nous avions poursuivi sur la route. Nous n’avons pas d’explication sur notre intinéraire, nous espérons juste que le pont est impraticable pour une raison invisible du bac et pas que la compagnie a opté pour la solution du ferry pour des raisons d’économie !

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   Nous n’avons pas fini de perdre du temps. A Stung Treng, nous changeons donc de bus mais nous ne repartons pas tout de suite. On nous annonce un battement d’une demi-heure, le temps de nous laisser nous restaurer dans le bar-restaurant de l’agence de voyages... Comme nous n’apprécions pas le procédé, nous allons manger un peu plus loin et nous revenons à l’heure dite. Pas de minibus à l’horizon, pas d’information sur notre nouvelle heure de départ, il faut attendre...
   En fait, nous patientons une heure de plus, le temps pour d’autres passagers en provenances d’autres endroits d’arriver, et, naturellement, de manger un morceau !

   Après quelques faux-départs (nous faisons juste le tour du pâté de maisons), notre nouveau minibus s’ébranle enfin. A chaque fois que nous avons changé de véhicule lors de la journée, c’était pour un autre de catégorie un peu inférieure mais nous avons encore suffisamment de place pour que le trajet soit confortable alors nous ne nous plaignons pas trop. Deux heures plus tard, nous sommes surpris de voir que nous nous arrêtons à nouveau devant un café-restaurant de notre agence dans la ville de Kratie alors que nous devions aller directement à Phnom Penh. Motif ? Il faut changer de minibus, le nôtre repart vers Stung Treng.

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   Nous protestons devant cette nouvelle perte de temps, nous refusons l’invitation à manger ou boire quelque chose pour patienter et nous perdons à nouveau une heure à attendre. Quand le nouveau véhicule arrive, on a carrément changé de standing. Le minibus est vraiment mini, il y a très peu d’espace entre les différentes rangées, il manque des vitres aux fenêtres... Pour couronner le tout, le plancher est recouvert d’une cargaison de planches de bois qui réduit encore la place pour nos jambes. Nous avons beau protester, nous n’avons guère le choix et nous n’avons pas envie de passer la nuit sur place alors nous nous tassons et nous partons.

   Au bout d’une demi-heure, nous nous arrêtons en pleine campagne pour ré-organiser la chargement du bois et en mettre une partie sur le toit mais les planches en question provenant du coffre, nos jambes n’y gagnent rien ! A cette occasion, nous nous apercevons que deux Cambodgiens voyagent sur le toit mais, sécurité avant tout, ils portent un casque quand on roule !

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   Nous n’avançons pas bien vite et avalons une bonne cargaison de poussière lors des passages non goudronnés.

   A Kompong Cham, nous marquons deux nouveaux arrêts: le premier pour dîner et le second pour livrer le bois. Il est donc près de 23 heures quand nous arrivons finalement à Phnom Penh et par chance, nous réussissons à nous faire déposer directement dans un quartier où se trouvent de nombreuses guesthouses. La première est très bien, nous ne cherchons pas plus longtemps et nous nous installons. Nous avons quitté Don Det à 8 heures le matin, ça fait une bonne journée de voyage !

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   Nous n’avons pas l’intention de rester très longtemps à Phnom Penh, nous sommes surtout venus au Cambodge pour visiter les célèbres temples d’Angkor mais il nous faut d’abord faire réaliser les visas vietnamien et philippin. Nous aurions pu les faire avant mais les délais d’obtention et les tarifs étaient mystérieusement supérieurs à Bangkok alors nous avons préféré attendre d’être au Cambodge.

   A Phnom Penh, nous retrouvons une grande ville avec toute l’agitation et la circulation que cela implique, ça change du Laos. Ici, pas question de louer des vélos, nous nous déplaçons en tuk-tuk. C’est que nous n’avons pas envie de nous retrouver coincés là-dedans, surtout quand on sait que le code de la route est totalement inexistant !

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   Nous avons également l’occasion de nous promener sur les marchés de la ville. Ils sont colorés, vivants et odorants à souhait, surtout au rayon du poisson !

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   Phnom Penh, comme le reste du Cambodge, garde les traces bien visibles d’un passé récent et abominable. Près de deux millions de Cambodgiens ont trouvé la mort au cours des années du régime des Khmers Rouges, dont des centaines de milliers lors de tortures ou d’exécutions sommaires. Le Cambodge est loin d’être le seul pays au monde a avoir vécu une telle barbarie mais ici, le traumatisme est encore tout proche. On ne peut s’empêcher de penser, en se promenant dans la rue, à l’enfance qu’ont dû avoir les Cambodgiens qui ont notre âge, et on ose à peine imaginer ce qu’ont vécu ceux qui sont plus âgés.

   L’un des endroits les plus craints de la capitale à cette époque était le centre de sécurité S21 de Tuol Sleng, une ancienne école transformée en prison par les Khmers Rouges, ou plus exactement en antichambre de la mort. Il s’agissait en fait d’un centre d’ «interrogation» des opposants présumés de la révolution, qui, s’ils survivaient aux tortures, étaient ensuite exécutés. Aujourd’hui, la prison est devenue un musée que nous allons visiter. On ne passe pas exactement un moment drôle mais la visite nous paraît indispensable.

   Le mobilier de certaines salles est à la fois simple et terriblement évocateur.

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   Heureusement pour le moral, Phnom Penh offre également des possibilités de visites plus «légères». Le musée national et le Palais Royal abritent des trésors de l’art khmer, entre statues de l’époque angkorienne pour le premier et merveilles d’orfèvrerie en métaux et pierres précieuses pour le second. Les photos sont interdites dans les deux cas alors voici juste les bâtiments du Palais.

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   Au cours de ces quelques jours dans la capitale, nous avons l’occasion de constater que le Cambodge est un pays extrêmement pauvre. On croise beaucoup de mendiants et de nombreux enfants, parfois très jeunes, arpentent les rues en vendant des livres. Pour les moments de pause, ils emmènent aussi leurs jouets.

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   Les enfants ne sont pas les seuls à exercer le métier de vendeur ambulant. On rencontre également beaucoup de personnes amputées qui proposent des articles divers. Le sol du Cambodge est toujours l’un des plus minés du monde et les accidents sont encore fréquents.

   Malgré toutes ces difficultés, on sent un réel dynamisme dans la ville qui semble se tourner vers l’avenir et la modernisation. Pour notre part, nous nous apprêtons à nous plonger dans le passé : le jeudi 6 mars, nous prenons le bus pour Siem Reap et les temples d’Angkor...

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Embarquement au Cambodge et au Vietnam
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