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Embarquement au Cambodge et au Vietnam
27 mars 2008

Singapour, jeudi 27 mars 2008

Quelques jours à la plage

   Après notre exploration des marchés flottants, nous décidons d’aller passer quelques jours sur l’île de Phu Quoc située au large des côtes vietnamiennes et tout près du Cambodge.

carte_vietnam3

   Pour nous y rendre, nous prenons d’abord un bus de Can Tho à Rach Gia où nous passons la nuit. Il n’y a pas grand chose à voir dans cette ville. Nous sommes juste effarés en constatant la façon dont les gens se débarassent de leurs déchets, notamment des plastiques, dans le centre: le réflexe généralisé ici est de tout balancer dans le bras de rivière qui se jette un peu plus loin dans le port...

   Le lendemain nous prenons un ferry et parvenons ainsi à Phu Quoc le mercredi 19 mars en fin de matinée.

   Peu de routes sur l’île sont pavées et le court trajet en moto-taxi pour aller de l’embarcadère à la principale plage où nous avons décidé de loger donne la couleur du séjour : rouge, comme la terre et comme la poussière qui nous recouvre de la tête aux pieds !

   Nous prenons nos quartiers dans un sympathique bungalow doté de confortables hamacs et nous profitons de la plage. L’eau est délicieuse, le sable est beau et des vendeuses ambulantes chargées de paniers à balancier parcourent la plage en proposant des fruits.

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   Nous avons l’intention de profiter de notre séjour pour faire du sport, ça nous manque un peu. Tous les matins, nous mettons donc le réveil à sonner de bonne heure pour aller courir. C’est dur de se lever (surtout pour Florence) mais c’est tellement agréable d’avoir la plage rien que pour soi, et de piquer une tête pour se rafraîchir après l’effort. Le petit-déjeuner qui suit est très attendu et très apprécié, surtout par Clément !

   Dans l’après-midi, nous enfilons les lunettes de piscine et nous allons nager. C’est tout de même plus gratifiant que d’enchaîner les longueurs dans un bassin, même si le courant ne facilite pas toujours les choses.

   L’île est assez grande et pour mieux l’explorer, nous louons à nouveau une moto le vendredi (après le footing bien sûr) et partons à la découverte de plages plus isolées. Les routes sont mauvaises et les panneaux indicateurs inexistants donc nous avons un peu de mal à trouver le chemin souhaité mais finalement, nous pouvons nous laver dans l’eau de toute la poussière accumulée et déguster les ananas et les mangues dont nous avons fait provision. La plage est déserte, c’est le bonheur.

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   En repartant de ce premier arrêt pour aller voir plus loin, c’est la catastrophe. Clément ne parvient pas à introduire la clef de contact de la moto. En y regardant de plus près, nous nous apercevons qu’un petit plaisantin y a glissé un morceau de bois et que celui-ci bloque la clef. Nous passons donc un bien mauvais quart d’heure à essayer de l’en retirer en testant les outils de notre couteau suisse. Nous sommes à des kilomètres de toute infrastructure et en cas d’échec, il faudrait arrêter une moto sur la route, se faire emmener dans un garage, revenir avec un camion pour enlever notre moto, retourner au garage, dépanner l’engin... Bref, on en aurait pour des heures !

   Au bout de 20 minutes d’efforts, Clément parvient enfin à retirer un morceau de bois assez important, armé des ciseaux et de la pince à épiler du couteau. Nous retenons notre souffle, la clef rentre... et le moteur démarre. Victoire !

Nous ne saurons jamais s’il s’agissait d’un acte purement gratuit ou si dans le quart d’heure suivant, nous aurions miraculeusement vu arriver un «dépanneur» mais désormais, la moto viendra avec nous jusque sur la plage !

   La journée qui aurait pu virer au cauchemar se termine finalement comme un rêve. Nous trouvons une plage magnifique où se dressent les petites paillotes d’un bar-restaurant. Nous pouvons donc siroter des boissons fraîches dans des hamacs en allant nous baigner de temps en temps. Le tout dans le plus grand calme puisque nous sommes les seuls clients !

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   Sur le trajet du retour, nous traversons de petits villages éclairés par la belle lumière du soir. Nous marquons donc des arrêts pour prendre des photos et répondre aux innombrables «hello» des enfants.

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   Le lendemain, nous ne nous laissons pas arrêter par notre mésaventure et nous repartons en moto, cette fois-ci vers le sud de Phu Quoc. Nous trouvons à nouveau une jolie plage de sable blanc.

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   Malheureusement, comme bien souvent dans la région, dès qu’on s’éloigne un peu des bars-restaurants de plage où le sable est régulièrement nettoyé, la propreté laisse un peu à désirer. Ici, quelqu’un s’est amusé à rassembler des chaussures esseulées mais on pourrait faire la même chose avec les sacs ou les bouteilles en platique.

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   Le problème est encore pire sur une autre plage, pourtant décrite comme idyllique par notre guide de voyage. Elle est tellement sale que nous ne nous installons même pas et repartons dans la foulée. Plus loin, nous trouvons un endroit propre et nous ne rencontrons aucun problème avec la moto, il faut dire que nous la poussons consciencieusement jusque sur le sable pour la garder près de nous.

   Le dimanche midi, après quelques denières brasses et une séance massage sur le sable pour Florence, nous quittons Phu Quoc et reprenons le bateau pour Rach Gia. A bord, on nous distribue des serviettes rafraîchissantes, des paquets de gâteaux et des petites bouteilles d’eau. Ça fait mal au cœur de voir tous les emballages partir directement à la mer. Ce n’est pas étonnant qu’on les retrouve aussi nombreux sur les plages. Les problèmes environnementaux ont encore du chemin à faire dans la conscience collective !

   A Rach Gia, nous trouvons facilement un minibus en partance pour Ho Chi Minh Ville d’où nous prenons l’avion pour Singapour le surlendemain.

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   Nous avons la chance que notre véhicule ne soit pas trop plein, c’est à dire qu’il n’y a pas plus de personnes dedans que le nombre pour lequel il est prévu. C’est souvent un problème par ici et comme c’est un trajet de six heures qui nous attend, nous sommes contents de ne pas être trop tassés.

   Au bout d’une heure et demie, nous nous demandons si le voyage ne va pas être rallongé: notre chauffeur arrête le minibus et entreprend, en deux temps trois mouvements, de démonter une roue. Nous sortons pour voir ce qui se passe et constatons qu’il s’occupe en fait des freins.

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   Nous ne comprenons pas bien quel est le problème. Il faut dire qu’avec son style de conduite, les freins paraissent totalement inutiles ! En tout cas on ne peut pas lui reprocher de les user en s’en servant trop. Après un quart d’heure de bricolage et non sans avoir expédié dans le caniveau voisin une pièce qui était sûrement en trop, le chauffeur remonte les plaquettes puis la roue et nous repartons. Il teste quand même le freinage du véhicule, pour la forme uniquement, puis il reprend sa conduite «sportive» vers Ho Chi Minh Ville.

   Nous y arrivons vers 22 heures sans autre incident et nous enchaînons avec un taxi pour le centre-ville. Il ne nous reste plus qu’à trouver un endroit où dormir et à nous coucher !

   Le lendemain, nous nous promenons un peu dans la ville. Nous y avions déjà passé quelques jours lors de notre premier voyage au Vietnam et nous constatons que la ville s’est encore développée depuis. Elle dégage une impression de prospérité, surtout en comparaison du Cambodge et du Laos où nous étions récemment.

   Dans le centre-ville, les boutiques de luxe et les immeubles flambant neufs qui côtoient les anciens bâtiments coloniaux seraient à leur place dans n’importe quelle cité occidentale.

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   Quant à l’«oncle Ho» qui orne toujours les bâtiments officiels, il a été détrôné dans les marchés de la ville par une autre icône :

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   Malgré l’impression de richesse qui frappe au premier abord, il ne faut pas longtemps pour s’apercevoir que le Vietnam traditionnel est toujours là.

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   Au cours de cette journée, nous cherchons à nous débarasser de notre guide sur le Vietnam et d’un autre livre dont nous n’avons plus besoin. Nous ne voulons pas nous charger plus que nécessaire et depuis près d’un an, nous avons pris l’habitude de vendre ou d’échanger nos vieux volumes.

   Nous avions acheté notre Lonely Planet sur le Vietnam à Phnom Penh auprès d’un marchant ambulant et nous savions très bien qu’il ne s’agissait pas d’un original. Au Cambodge, même les librairies officielles vendent des photocopies de livres, par ailleurs d’excellente qualité. Seulement il y avait un détail que nous n’avions pas vérifié: si la couverture de notre guide était bien celle de la dernière édition, l’intérieur était en fait une copie d’une édition antérieure ! L’arnaque nous fait bien rire quand la personne à qui nous essayons de vendre le livre nous la fait découvrir. Voilà qui explique en tout cas la forte inflation que nous avions constatée en comparant les prix indiqués dans le guide à ceux pratiqués dans le pays.

   Le mardi matin, nous prenons notre dernier petit-déjeuner vietnamien, un «pho» sur des mini-tabourets en plastique sur le trottoir. Ca va nous manquer !

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   Après cela, il est temps d’acheter les derniers souvenirs et de se rendre à l’aéroport, Singapour nous attend.

Photos Cambodge-Vietnam - Retour accueil - Livre d'or

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